Karen Luzignant, directrice des activités Est de SPIE Industrie, et Jérémy Dupont, responsable transformation durable de la direction d’activités Nord, reviennent sur leur engagement au sein du réseau So’SPIE Ladies, dont la mission est de promouvoir la mixité et de favoriser la progression des femmes dans tous les métiers de SPIE.
Pouvez-vous nous présenter vos parcours et votre rôle dans le réseau So’SPIE Ladies ?
Karen : Après un début de carrière chez SPIE ICS, j’ai rejoint SPIE Industrie il y a deux ans. La mixité est un sujet qui me tient à cœur et j’ai accepté de reprendre le parrainage du réseau avec Jérémy. Nous voulons renforcer sa dynamique en créant un binôme homme/femme au sein de nos quatre directions d’activités.
Jérémy : Je suis arrivé chez SPIE Industrie en 2020, en pleine crise sanitaire. J’ai tout de suite été marqué par la dimension humaine de l’entreprise. Je me suis rapidement impliqué dans le réseau mixité, puis je suis devenu ambassadeur So’SPIE Ladies en septembre, aux côtés de Karen.
Qu’est-ce qui vous a motivés à vous engager ?
Jérémy : La mixité est un enjeu majeur pour l’industrie car beaucoup de jeunes femmes s’autocensurent encore face aux filières techniques. Je voulais contribuer à casser ces stéréotypes !
Karen : En tant que femme, je me sens évidemment concernée. Je crois beaucoup au rôle modèle : partager son expérience donne envie, rassure et ouvre des perspectives. Si chaque femme agit à son niveau, la question ne peut que progresser.
Quels freins persistent encore selon vous ?
Jérémy : Les freins viennent souvent de l’orientation scolaire, où trop peu de filles sont encouragées vers les filières scientifiques et techniques. Résultat : l’industrie manque de talents féminins. Certains préjugés sur les conditions de travail (chaleur, poussière...) sont aussi fortement ancrés, alors qu’ils ne correspondent pas à la réalité !
Karen : C’est vrai, et dans de nombreux secteurs industriels — comme la pharmacie, les énergies renouvelables, l’industrie de pointe — les environnements de travail sont au contraire agréables, et restent des secteurs d’activité surtout très innovants.
Quels métiers aimeriez-vous mieux faire connaître aux jeunes femmes ?
Jérémy : Il y en a beaucoup ! Par exemple, automaticienne, conductrice de travaux, ingénieure projet… Nous avons des métiers très variés et passionnants, dans lesquels nos collaboratrices s’épanouissent et trouvent un réel équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.
Karen : Les femmes ont aussi toute leur place dans les postes de management, de conduite de projets ou de bureaux d’études. Des métiers où la coordination, l’écoute et la rigueur sont essentielles — des compétences que les femmes peuvent apporter.
Quelles actions concrètes mène le réseau So’SPIE Ladies ?
Karen : Nous allons co-construire notre feuille de route en décembre, avec l’objectif de capitaliser sur les initiatives déjà menées par SPIE France et de les adapter à nos enjeux industriels.
Jérémy : Nous travaillons auprès des collégiennes et lycéennes avec l’association Elles bougent, et avec l’association C’est Génial qui sensibilise les enseignants. Nous utilisons aussi le “Musée des Zorreurs” créé par Accordia afin de susciter le débat sur des publicités sexistes. Enfin nous avons également créé un livret sur le sexisme ordinaire pour aider chacun à identifier et savoir réagir aux situations du quotidien. Ces actions s’appuient beaucoup sur les échanges et l’exemplarité.
